La fin d'une époque

L'été arrive, chers amis, et avec lui son lot d'agaceries multiformes (la chaleur, la luminosité, l'odeur des Gens, la foule grouillante, les bonnasses à poil et l'air suffoquant, liste complètement pas du tout exhaustive).

Avec lui aussi l'émergence d'un éclatement de nature que même sur arte ils t'en montrent pas autant (en fait, j'ignore si les

mercredis après-midi d'Arte sont toujours consacrés aux reportages nature, et si tel n'était pas le cas, on assisterait là encore à une décadence lente mais certaine). La nature ordinaire lutécienne est foisonnante, n'allez pas croire ce qu'on

vous bave.

Ci-contre un délicat machin bleu, Celastrina argiolus, que je viens de croiser en allant chercher des ronces pour mes phasmes (oui, souvenez-vous d'eux ici, eh bien ils sont énormes à présent). Ainsi qu'un mini-Piou (Passer domesticus bien sûr) qui picore les graines. Tout ceci, et j'en passe, se passe dans ta ville-même, ô Parigot de coeur.

Je tiens à vous transmettre ici les impressions de mes petits camarades de classe qui ont dû quitter cette merveilleuse capitale pour 5 mois, durée de leur stage. Ils ont intégré diverses villes françaises pour servir la science (et c'est leur joie), et se sont donc plus ou moins inclus au sein de la faune humaine locale. Ils en sont revenus unanimes : "En sortant du train et en posant le pied sur le sol de la capitale, nous avons tous hurlé de joie : "PARIIIIIIS !"." (c'est moche la ponctuation des guillemets mais j'vous jure elle est bonne). Paris, quand on l'a dans le coeur, on a du mal à la quitter, et la joie d'y retourner enivre.

Mais maintenant, c'est fini. Le stage signait la fin de notre vie d'étudiants. De notre vie tout court à bien y songer, car qu'avons-nous connu d'autre, pauvres petits enfants favorisés que nous sommes ? Ainsi le grand Vide s'offre à nous dans toute sa splendeur, certains ont, paraìt-il, déjà commencé à marcher d'un pas mal assuré dans le monde des Adultes, mais chut, espérons que ce ne soit qu'un racontar.

Réjouissez-vous de ma soudaine oisiveté involontaire (pour une fois !), j'aurai sans doute bien plus le temps de bloguer. Ou pas. Mon petit doigt me dit que le loyer ne se paye pas tout seul.

Adieu