La Seine-Saint-Denis, c'est d'la bombe bébé
Voilà chers amis le troisième article de la semaine. Considérez vous surgâtés, car ça ne se reproduira sans doute pas avant longtemps. Mais j'ai le temps.
Si je vous montre cette photo-ci, prise dimanche matin, devinerez-vous où j'ai passé mon samedimanche ?
Ha bien sûr j'en vois qui trichent et qui ont regardé le titre (dont j'ai quand même honte, mais je n'en ai pas trouvé de
mieux).
Oui, en Seine Saint Denis, à Saint Denis, pour être précis. Et ma balade dominicale fut sur le canal de Saint Ouen.
Peut-être l'heure matinale y était pour quelque chose, et la couleur du ciel post pluvial également, mais l'ambiance était mirifique. Un chemin pavé désert, une luminosité sympathique et des tas de choses à découvrir.
Je vous propose ici un avant/après grâce aux panneaux indicateurs rencontrés au fil du trajet.
Commençons par la pharmacie centrale de France. Construite en 1862, en même temps que la chocolaterie de Noisiel (qu'est-ce ?).
Ce fut la plus grande fabrique de produits chimiques et pharmaceutiques de France, qui s'est arrêtée en 1981 (pff tout ça c'est vieux, je me rends compte que j'étais même pas née !). Il ne reste aujourd'hui que le pavillon du gardien, un atelier et la cheminée en brique polychrome, haute de 37 mètres.
On peut encore admirer une autre fabrique, la manufacture d'orfèvrerie Bouillet-Christofle.
En effet le secteur du luxe s'est développé à Saint-Denis à partir de 1870, et le Christofle là, il a ouvert des filiales un peu patrout dans le monde, jusqu'en Argentine. Ha ça marchait bien la fabrication de maillechort (un alliage de cuivre, zinc et nickel) pour fabriquer des couverts, d'après le panneau.
Un autre panneau indique la demeure de l'auteur de la musique de "l'internationale", Pierre de Geyter (notez-le, des fois que ça tombe au jeu des mille euros). L'auteur des paroles, lui, s'appelait Eugène Pottier (oui bah oui je l'ignorais).
J'espère que vous avez envie d'en découvrir plus, de lire les panneaux informatifs en entier et de vous promener dans mon joli département calme. J'entends présentement à la radio qu'un bus hier a été attaqué par des jeunes du département, que ce département est le plus délinquant de France... Je tiens à préciser également, car je suis honnête, que ce que vous voyez ici sont des photos.
Et qu'en photo, le cadrage c'est les trois quarts du boulot. Ainsi, vous voyez du vert, du propre, et vous échappez aux monticules de déchets, aux dépôts d'ordures et à l'industrialisation peu esthétique. Mais c'est aussi pour vous montrer que dans la vie, il faut réaliser son propre cadrage et ne pas se focaliser sur les aspects moches.