Microbes printanniers

Publié le par Sherwood

Ouais alors dans le titre j'ai allégrement classifié les phéromones dans le rang des microbes sinon ça fonctionnait pas. Mais comme "microbe" n'est pas un véritable nom, je considère que ça se tient. Et en plus m'embêtez pas, je suis balade.

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Et balade je suis, en balade je suis partie. Rappelez-vous la dernière fois, la soudaine prise de conscience que m'avaient values les deux heures de transports. Cette fois, je suis partie passer une journée physiquement plus loin, temporairement à la même durée. Je reviens là-dessus : le Parisien compte les distances en unités de temps. Ça n'a pas l'air mais c'est très rationnel.

 

Je pensais que le temps passé sans nous voir aurait un peu atténué la violence de mes sentiments. J'ai vérifié sur Wikipédia hein, puisque c'est la Bible (d'ailleurs, je ne me sers que de lui pour écrire mes articles au travail). J'aurais pu pousser même sur Doctissimo d'ailleurs, puiqu'on est vraiment dans quelque chose de super important. Mais les faits sont là. L'accélération des battements cardiaques, l'activation du circuit de la récompense rendant niaisement euphorique, l'altération du jugement qui fait tout trouver mirifique... je présente toujours tous les signes tangibles. Je suis totalement en amour pour Poitiers.

Mon parpaing interne a d'abord été un peu contrarié de devoir le reconnaître, mais après tout, quoi de plus pierreux que d'être amoureux d'une ville !

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Heureuse d'être en accord avec moi-même, j'ai passé une journée en amoureuses, main dans la rue avec ma belle élue aux courbes enchanteresses.

 

 

100 5523En tant de temps sans la voir. j'ai eu peur de l'avoir oubliée, de la décevoir. Mais non, je savais où passer pour qu'elle me fasse le plus plaisir possible. 

Une visite aux bestioles de Blossac dans le jour levant m'a causé la déception de voir que le tourniquet était enfin supprimé pour convenir aux normes de sécurité en vigueur en France. C'est vrai, des fois les gamins tombent, c'est honteux, yen a même qui ont eu des bleus des fois. Comment peut-on tolérer cela ma brave dame...

 

 

 

 

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Je n'ai pas fait de tourniquet, maisje suis encore une fois passée dans la plus petite rue du monde, qui s'appelle bel et bien "rue", non "ruelle" ou "impasse" ou "chemin anti-obèses".

 

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J'ai admiré le verdâtre Clain et ses paisibles volailles, j'ai cherché des trèfles entre les papillons colorés, contemplé les maisons détruites et les travaux divers (ho oui des ruines, des belles ruines, coeur coeur), erré dans les rues tortueuses sans même réussir à me perdre. Je la connais trop maintenant. Et pourtant je lui trouve toujours autant de charme.

 

Entre les passages secrets qui surgissent au milieu des rues, les escaliers subits en plein dans les falaises et les agencements savants de modernité et d'ancienneté, je ne sais jamais ce que je préfère.

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Mais Poitiers a tout de même réussi à me décevoir. Un tout petit peu. Je savais pour le massacre de la place d'Armes, mais je n'imaginais pas cela si terrible. Remplacer du sol grisâtre et ombragé de vieux tilleuls par une étendue immaculée et impersonnelle, c'est pire qu'une hérésie. Surtout quand il y a un peu de soleil. Et hier, il y en avait beaucoup !

 

 

 

 

 

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Mais j'ai vraiment pleuré quand j'ai vu que le pont-du-train rouge était coupé. Inaccessible, il ne restait qu'un tronçon de béton suspendu tout en haut, dominant encore un peu la route. Heureusement, j'ai ensuite compris qu'il allait être rénové. Et ça, j'ai hâte de le voir !

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