AlLyons dans les Bauges.

Tout a commencé par un jeu stupide (comme beaucoup de ce que j'affectionne). L'été avant-dernier, nous avons découvert qu'il existait en France un petit village s'intitulant "La Compôte". De la même façon qu'il me faudra un jour aller à Thouars, à Condom et à Sherwood (entre bien d'autres !), pour le nom amusant du patelin, nous avons voulu visiter cette fameuse Compôte.
Il faut tout de même préciser, pour les membres lecteurs les plus éloignés de mon cercle de fréquentation, que je suis un être ingurgitant des quantités colossales de compote. Parce que la compote, ça dépote.

C'est ainsi que, près de deux ans après cette décision saugrenue, l'occasion se présenta. Mon amie au nom de biscuit, grande amatrice de purée de pommes aussi, vivant pour quelques temps près de Lyon, c'est là que je la rejoins avant-hier pour notre excusrion savoyarde. Car la Compôte est en Savoie, et la Savoie c'est pas (tellement) si loin de Lyon, Coincé dans les montagnes entre  des patelins aux noms merveilleux comme Pételat, Gratteloup, Le Cul du Bois...

La Compôte est plus précisément située en pays bauju. Quoi hein, vous non plus, vous ne connaissiez pas les Bauges ? Dommage. Les Bauges, c'est un pays merveilleux, avec des montagnes, des alpages, des cours d'eau appelés "nant" et "rau" entre autres. Un coin avec deux spécialités : la tome et les grangettes. Du frometon et des bicoques en bois posées partout dans les champs. Un pays humide et tout en dénivelés, un truc plein de mousses et de vaches avec un demi-gens par bled... Le truc calme, quoi.

Quelle ne fut pas alors ma surprise en découvrant que le pays bauju était un coin sacrément touristique ! Des offices de tourisme, des guides de la région, des sentiers de randonnée, des gîtes et des auberges à tous les coins de rues...

Mais on comprend vite pourquoi. En tout cas pour un citadin comme moi, avoir sous les yeux un panorama adirable jusqu'à la ligne d'horizon, avec des variations chromatiques, c'est complètement un luxe mirifique. Dont je ne me suis pas privée, entre la longue balade jusqu'aux cascades du Pissieu, la traversée du Pont du Diable et l'observation de piafs, plantes et (rares) insectes en tout genre.

Peut-être ne faut-il rien dire. Pour pas que les touristes viennent en surmasse. Le coin a beau être farci de gîtes, il n'est pas non plus ultra-fréquenté. Et c'est bien ainsi.

C'est pourquoi je signalerai simplement pour finir ma courte visite de Lyon, sous la pluie et le vent, avec forte comparaison entre cette ville et Paris. La seule différence étant qu'à Lyon, les immeubles autour des fleuves sont un chouia plus colorés et moins meringués. Mais, niveau esthétisme, peuh.. Paname règne.