Ce que le Nord m'en dit.

Publié le par Sherwood

Ciel, un article par semaine, quelle prolixité, vous direz-vous ! Ou pas.

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Ce samedimanche pascal (mais non, pas mon géniteur !) j'ai eu la chance merveilleuse de visiter la Normandie, pays jusqu'alors encore inanexé par le Gourou, bien à tort d'ailleurs.

En effet, c'est un coin tout à fait choupi, comme on dit de nos jours alors que c'est fort mal vu ; du moins je l'espère. Qui oserait encore dire "choupi" passé cinq ans et l'âge légal des couettes, je vous le demande.

 

La choupitude se justifie par le climat qui a accueilli mon séjour : un vrai temps de Pâques. Et Pâques c'est couhoule parce que c'est à la fois le temps des pâquerettes, du chocolat et de la pluie. Et la résurrection d'un mec, et c'est marrant aussi du coup. Donc, c'est forcément un bon moment pour visiter. Sauf que tout le monde se dit la même chose, et donc tout le monde grouille aussi.

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Dès mon arrivée en terres normandes, j'ai été accueillie par des chars et je me suis sentie poursuivie par mon boulot

(et après j'ai rêvé de pages de code d'ailleurs).

 

J'avais tout simplement oublié que mon pays a une histoire, ya un truc avec des chars dans ce coin-là de la France, et apparemment ils en sont très fiers, ces belliqueux Normands. Si fiers qu'ils font même visiter les bunkers. Dans ma jeunesse, les casemates étaient réservées aux drogués qui se piquaient et on n'avait pas le droit de s'approcher (de toute façon ça puait) mais c'était dans un autre coin du pays. En tout cas, on n'expliquait pas aux touristes ce que c'était. Là, si.

 

Mais je n'ai pas visité les installations guerrières, parce que c'est quand même mieux d'errer dans les rues pavées humides, d'admirer la fameuse tapisserie de Bayeux (qui n'a jamais été fabriquée à Bayeux) et les grandes flèches des machins religieux.

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Je crois que je commence à apprécier les églises (et tout les machins du genre avec les cathédrales et puis les basiliques, tout ça quoi, je fais pas la différence). De l'extérieur seulement bien sûr, pour ça, je n'ai pas changé, c'est glauque de rentrer là-dedans. Mais de dehors c'est quand même vachement... mais non pas "choupi"... impressionnant. Enfin, c'est des piles de vieux cailloux, forcément c'est joli.

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Et puis notre guide aux cheveux de feu nous a conduites au Mont Saint Michel. C'est encore un tas de cailloux, en pointes, sous la pluie, avec des pavés, des lampadaires et des escaliers. Le pied !

 

100 5704Le Mont Saint Michel était sur ma liste-des-trucs-à-visiter, hop, ça de coché.

Il est situé en face de l'usine des galettes Saint-Michel (que c'est étonnant), qui sont des galettes bretonnes. C'est là que j'ai compris qu'entre la Bretagne et la Normandie, c'était la guerre d'appellation.

Au moins, ils peuvent être d'accord sur une chose : le climat est le même dans les deux régions. La choupitude des villes aussi. Et puis, tant qu'il y a de la boue, c'est chou !

 

Mais le Mont Saint Michel, c'est avant tout une île grouillante de touristes en parapluies (que je hais les parapluies !) et de goélands frimeurs.

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Entendu sur place : "Non je ne sais pas ce que c'est, un oiseau, c'est tout ce que je peux te dire". Allons bon, il y avait même des Parisiens en Normandie.

 

Et puis nous avons fini notre périple par la plage, avec son étendue de sable joliment ridé par la mer enfuie (je n'imaginais pas comme un motif de frime le fait de montrer qu'on comprend les horaires des marées), ses cadavres de crabes et d'oursins, ses os de seiche et ses fucus (alors ça c'est une algue mâle, tu vois...).

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