Laaaaaaaaaapin !

Bien. L'On m'a dit que j'écrivais trop. L'On m'a dit que je n'écrivais pas des choses intéressantes. Ce On est plusieurs personnes, mais idemement proutées. Je continuerai d'écrire tout plein et sur ce qui me chante. Tiens, justement, venons-y. Aujourd'hui, j'ai écrit sur le tableau "proute", parce que moi j'y mets un E. Bien entendu tout le monde a râlé que non, on ne met pas de E à proute. Là-dessus, le prof entre, regarde le tableau orné de plein de choses (bon, pas plein : un soleil, un "Sandra" et un "proute Mathieu"). Il efface seulement le E et commence son cours. Etonnant, non ? Ce cours, soit dit en passant, toute la classe en a eu marre dès la première seconde. Un prof soporifique à souhait, et les 40 premières minutes dédiées à un contrôle archi-fado mais joyeusement planté (ça causait de baguage de mésanges il me semble, ne pas confondre baguage et bagage, surtout s'il est en poirier savant). Bref, personne ne suivait ce que le prof tentait d'expliquer sur un rétroprojecteur qui rétroprojetait en violet. Le prof non plus ne suivait rien, il m'a même dit qu'il était sourd. Bref, le rang du fond en a profité pour transformer un lapin publicitaire de peluche blanc en truc immonde et terrifiant de vague couleur grise.
Allez, c'est parti pour la petite histoire (attention, ça va être long !)
Mardi dernier, un bus publicitaire vantant une banque avait stationné devant la facounette afin de racoler des étudiants. Racolage dans lequel j'ai foncé, et donc on m'a donné un lapin blanc de taille... euh.. respectable. Je dis ça pour ceuxes qui avaient connu le lapin blanc Téléthon (perdu à Madrid, ainsi qu'un tube de listeria) qui lui, pouvait loger dans mon chapeau. Celui-ci, non. Mais je l'ai tout de même accroché à mon sac, qui est toujours aussi pendouillant de breloques. Et ledit lapin avait survécu dans son immaculée teinte malgré le métro et la pluie jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui, jour de ras-le-bol pré-samedimanche (que de tirets, bojiémoy), nous avons commencé par nour le balancer à la tronche, puis lui faire une couche taille-basse, un tatouage, des gomettes, des dents... et ô apothéose : des yeux blancs injectés de rouge, avant de faire du foot et du basket-poubelle, puis de lui faire boire de la bière. Vous pouvez voir les photos avant/après, la différence est terrifiante. Il est customisé, pas comme les autres lapins de la même fournée de réclame. Je suis sûre qu'il est heureux malgré tout.


Après, nous l'avons accompagné au Louvre, pour le cultiver un peu. Sérieusement, j'étais allée là-bas jadis, lors d'une sortie scolaire (comme au muséum, dimanche dernier), et je n'avais pas souvenance de tant de faste et de démesure. Pour un peu, ça pourrait être russe. Nous avons vu la Joconde, juste pour pouvoir le dire parce que c'est pas bandant-bandant. J'ai préféré Hermès, parce que je l'aime tout plein et qu'il a des chaussures trop classe. Et puis le grand tableau immense de Jéjé et ses potes qui bouffent du pain m'a impressionée, mais bon, ils n'avaient pas la notion de la parcimonie à cette époque les gens. Pourtant c'est un grand principe biologique. Trop, c'est trop, et là c'est immense. Le tableau, il logerait pas chez moi, même plié en quatre !
Comment ça "aucune notion artistique" ? Ah mais non, la preuve, je puis tomber en arrêt devant des bouches de
métro, tant c'est beau !

 Au retour, dans le métro j'ai entendu une fillette dire "oh, c'est trop mignon" en passant près du truc qui était autrefois un lapin. Si elle veut, moi-même je n'ose pas le regarder...




Et en plus, je vous mets plein d'images, bande de non-lecteurs !