Beau temps pas fixé

Publié le par Sherwood

Avertissement : cet article est long, complètement narratif de ma vie personnelle à moi et de mes émerveillements gamins. Vous serez prévenus.

 

 

Aujourd'hui, je ne suis pas en Allemagne. "D'où ?" allez-vous me demander, signifiant par là votre interrogation et méfiance quant à la provenance douteuse de cette affirmation, c'est-à-dire ma tête. Oui, pourquoi aurais-je pu être en Allemagne, moi qui ne sais à peu près aucun mot d'Allemand (si ce n'est "kartoffel" et "stuhl" parce que ce sont les mêmes en Russe) ? Tout simplement parce qu'on m'y a invitée, et que je ne pense pas pouvoir honorer ladite invitation, tout ceci à cause d'une imposture de travail. C'est ballot. Je ne travaille que 2 jours par semaine (ce qui fait qu'à bien y songer, je suis en fait vraiment surpayée...), mais impossible de prévoir lesquels ce sera, car je dépends du temps qu'il fait.


Ainsi, hier, il faisait une chaleur étouffante, comme à l'accoutumée dans la capitale lors de l'été, une de ces chaleurs que les Gens adorent parce qu'ils peuvent se foutre à poil/mater les nanas. Un de ces chaleurs qui provoquent ma mise en veille larvaire et que je déteste. Cependant, boulot oblige, il fallait que j'aille m'y plonger, dans la fournaise. [Notez par là que j'adore sincèrement échantillonner la faune à six pattes, pour accepter de mourir de chaud. Aucun autre métier ne me motivera plus. Conclusion : jamais je ne pourrai bosser plus de deux jours par semaine. La lose]. Alors, décidée, j'ai parcouru quatre sites avant que mon outil de travail, mon appareil photo, ne décide de dormir, lui aussi. Retour à la maison pour le charger, journée perdue et larve sur le canapé (ce que c'est bon d'avoir un canapé quand même. C'est la première fois de ma vie que j'en ai un).

avionsEt aujourd'hui, jour férié, mais qu'importe, j'étais prête à resortir. Enfin, pas trop, puisque pour coller à mon honneur, le jour du quatorze juillet je devrais rester dans mon lit douillet. Mais les avions m'ont réveillée. Ainsi, pour fêter la révolution, l'insurrection de la plèbe outragée et l'avènement d'un système politique pas trop mal (dans l'idée du moins. Ha les grecs c'étaient trop des bons) ; on fait passer dans le ciel des avions de guerre et dans les rues des chars et des militaires. Moi, ça me fait quand même vachement plus penser à la guerre qu'à la république. Et chaque fois je pense à la sentence de Géhot : "un militaire qui a réussi, c'est un militaire mort" (c'est peut-être pas de lui, mais c'est lui qui me l'a apprise).

Et justement, le même Géhot m'a téléphoné afin de me dire que chez lui il faisait beau. En effet, la beauté étant un critère purement subjectif, nous avons convenu de nommer "beau temps" celui que nous aimions : l'orage. Quelques instants plus tard, l'orage a grondé ici aussi.

Je regardais les avions par la fenêtre, quand le ciel s'est assombri. Appréciant particulièrement cette luminosité violet-gris intense d'avant les orages, j'ai regardé au loin les immeubles, tranchant nettement sur les nuages sombres, on les aurait crus d'un blanc immaculé. Une telle netteté surprend, d'habitude la pollution floute un peu tous les contours, le Parisien vit dans un brouillard quasi-éthylique permanent (tiens à ce sujet, lisez cette BPD). Mais très vite, lesdits bâtiments ont totalement disparu, laissant place à une épaisseur d'eau impressionnante. Ça ne se voit peut-être pas sur mon assemblage de photos, mais c'était vraiment spectaculaire. Regardez donc dans la galerie pour mieux voir. D'accord, je m'émerveille d'un rien et pour moi toute manifestation de la nature est un spectacle, mais là c'était vraiment très dense.
orage_etapes.jpg
Ensuite, je suis allée me promener dans la boue, parce que la boue, c'est doux, c'est mou, c'est chou (sur n'importe quel autre moyen de commuication par net, j'aurais ajouté là un coeur formé d'un signe inférieur et d'un trois, mais là non, restons classes). C'est là que j'ai encore une fois apprécié de porter flaqueces merveilles de pompes, ces choses à la fois merveilleuses à porter, pratiques en toute occasion (ça respire en été, c'est chand en hiver, ça protège de l'eau, des méchants et ça écrase mélodieusement les pieds des pouffes en ballerines dans lemétro), le couteau-suisse de rangersdanslabouela chaussure, bref : mes rangers. Même que les militaires ils disent qu'ils ont les mêmes, mais c'est trop même pas vrai d'abord. Les militaires ils sont nuls. Et pas beaux.

Publié dans vaguement

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H
<br /> <br /> Ils ont prévu de la pluie samedi, tu peux v'nir. Sinon c'est ce connard de soleil qui me sèche.<br /> <br /> <br /> <br />
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