Brocéliande

Publié le par Sherwood

Presque une semaine que je suis de retour de ce magnifique pays, et vous n'en avez (presque) pas eu d'échos.  ¿ Que se passe-t-il ? Simplement, je dépense mon oisiveté dans autre chose que l'internet. Dans quoi ? Ça, j'aimerais le savoir moi-même. Mais je n'ai plus moyen de pirater de chez moi.

Mais venons-en aux faits...

Après avoir passé une semaine mirifique, je fus presque triste de rentrer dans le gris lutécien et de voir les faces ternes de mes concitoyens. Comment peut-il en être autrement quand on a passé des jours en plein milieu de Brocéliande, parmi les ajoncs, les fourmis et les chênes rouvres ? Quand on a passé ses nuits à résister aux attaques de polochons et ses soirées à tourner des clips et chanter des karaokés, qu'on a passé plus de temps par jour à se plier de rire qu'il n'est thérapeutiquement conseillé ?

Alors Paris, en comparaison... ça n'est pas follement champêtre, hélàs, car ce qui est champêtre est bandant.

La station biologique de Paimpont, rattachée au campus de Rennes, est sise dans la forêt de Paimpont, mais comme ça fait un chouia trop pompier, je préfère dire Brocéliande. C'est la même, mais sans les limites administratives en vigueur. A Brocéliande, il y a des farfadets, nous en avons vu deux qui se faisaient passer pour des profs Rennais. Il y a aussi des fourmis, des tas de fourmis, surtout des Formica rufa. Ce sont de vraies méchantes, qui mordent sauvagement les intrus, quelque taille qu'ils fassent. Mais ce sont elles qui nous ont occupé. Nous avons étudié leur façon de réagir en cas d'intrus, leurs pistes, leurs préférences alimentaires et leur activité. Tout ceci dans un cadre idyllique que nous avons eu le temps d'admirer, parce que nous ne nous sommes pas enfermées toute la journée et la nuit pour bosser. C'est vrai : les autres groupes ont été obligés de nuitblancher pour peaufiner leurs dossier, tandis que nous avions fini 24heures avant la date limite. Joie ! Bonheur !

La Bretagne, ça vous gagne !

D'aucuns opposeront leur avis prédéfini : "En Bretagne, il pleut tout le temps !" D'abord, ce n'est pas vrai. Il mouillasse souvent, oui, comme en Vienne d'ailleurs. Mais quand il fait beau, il le fait vraiment, à donf, chanmé quoi ! Et le tout n'est pas qu'il fasse soleil pour faire beau. Il peut pleuvioter et faire beau, il peut surtout y avoir des paysages merveilleux pour que le "bôtemps" soit palpable. Quand la brume se levait sur le lac, et que les oiseaux chantaient en guise de seule bande-son, c'était si... différent !

Il y avait aussi une dame peu aimable, la vie en communauté, le fait d'être loin de son chez-soi et de son vélo. Il y avait aussi l'odeur d'égout dans la salle de bains du dortoir, les horaires et les pieds mouillés. Il y avait aussi les tiques et le contrôle du samedi matin.

Mais le pire c'est le retour. Le choc citadin, la reprise de nouvelles après 7 petits jours, la lessive, le ménage... et la rencontre avec un souriceau mort au milieu de ma maison.
Et puis aussi, les gentils souvenirs, qui rappellent l'enfance, la nostalgie, oh, oui, les.. POUX !
On en survit, mais on vit mieux en y retournant.

Moi, quand je serai grande, j'veux être chercheuse en biologie...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
ahlala !!! c'est vrai qu'on était tellement bien la bas, on aurait presque oublié qu'officiellement c'etait un cours...<br /> par contre c'etait pas sympa les poux comme cadeau d'adieu !! enfin,grace a ce sejour plein de charme, je peux chanter pleins de magnifiques chansons en mettant mon shampoing en tipou !!!
Répondre
H
c'est une super bonne idée, mais c'est suicidaire !!
Répondre