Lunes de aguas

Publié le par Sherwood

Ha, tout d'abord, vous ne vous en souvenez pas mais moi si, dans cet article je me demandais qui était Eppendorf. Eh ben figurez vous que ce n'est pas du tout comme Richard August Carl Emil Erlenmeyer, celui qui a donné son délicieux nom auxdits récipients (pour les anti-bio, c'est ça), non non, c'est tout simplement la ville allemande où se trouve l'usine-mère des tubes Eppendorf (j'ai pu lire dans les statistiques de mon blog qu'il avait été visité grâce à la recherche gougueule "Eppendorf" ça fait plaisir). Pareil, pour les non-bio ou pour ceux qui n'ont pas eu l'honneur de voir ma besace, c'est ceci.

Bon, venons-en au fait. Aujourd'hui c'est le jour des farces mais comme ça ne se fête pas ici je vous envoie simplement . (je fais de ces liens dans cet article ! ça me fait des points-google, au bout de 100 j'ai un clic gratuit).
Hier, c'était le Lunes de aguas, ou lundi des eaux, pour ceux qui vraiment feraient mine de ne pas piger. Mais qu'est-ce ? (faut que j'arrête les questions rhétoriques ou je vais finir prof)
C'est le lundi suivant celui de Pâques qu'a lieu le lunes de aguas. Cette tradition est typiquement salmantine, mais elle s'est vite étendue alentour. Pour ceux qui en ont déjà marre de lire, restez ici ça va devenir chaud (faut toujours promettre du sexe pour attirer les foules).
Ça remonte au 16e siècle, quand le roi Felipe II a dit qu'il fallait éloigner les prostituées de la ville pendant le Carême (pour les incultes dont je pense en fait être la seule : le carême c'est qu'on mange pas on boit pas et on ne commet pas le pêché de luxure pendant 40 petits jours pour se rappeler combien Jéjé souffrit dans son désert. Ce qu'on ne dit pas c'est qu'il était parti avec ses bocadillos et sa copine Thérèse. Vous ne me croyez pas ? alors pourquoi aurait-il fait crâmer un buisson s'il n'avait pas fait de barbecue ?). Donc à partir du mercredi des cendres, les péripathéticiennes étaient envoyées de l'autre côté du Tormes. Et le lundi suivant celui de Pâques, le Padre putas (je traduis pas faut pas pousser mémé dans les orties... surtout quand elle a pas de culotte) les ramenait toutes fraiches et humides (naaaan, naaan, arrête ici) à traverser dans l'autre sens le Tormes et revenir dans Salamaque.
Le lunes de agua, donc, les étudiants célébraient avec moult festivités leur retour. Jeux, danses, chants, et surout hornazo : un chausson de pâte brisée avec dedans de la viande, du thon, du chorizo, de la tomate, de l'oeuf et plein de bidules encore. Typiquement salmantin encore une fois.


Ici c'était un demi-jour férié (oui, demi !!), donc en théorie nous avions cours le matin. Bon, je vous laisse deviner que nous nous sommes levés pour rien. Puis nous fûmes au parc, manger donc le fameux hornazo, puis jouer à la corde à sauter et à la balançoire, entre autres. C'est pour cela que je n'ai pas blogué hier soir, parce qu'ici les après-midi se prolongent jusqu'à 9h et demie de la nuit.

Il y avait comme vous le voyez une procession de gigantesques marionettes, une fanfare, et des tas et des tas d'étudians avachis un peu partout sur l'herbe (Blossac les mercredis après-midi quand fleurissent les pâquerettes et les couples, à côté, c'est de la rigolade).
Ce qui nous faisait marrer, c'est que les affiches du lunes de agua présentent des dessins qui font mine que c'est une fête pour les enfants, tout ça... Sont précoces les petits Salmantins !

Publié dans Salamanca_la ciudad

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